mardi 3 juillet 2012

La CFE-CGC de THALES et TRIXELL redoute la vente du site d’activité d’imagerie radiologique de Moirans (Isère) : 800 emplois et 2.000 emplois industriels et de service risquent d’être touchés

La CFE-CGC s’inquiète de la vente de l’activité d’imagerie radiologique de THALES et TRIXELL du site de Moirans (Isère) annoncée par la direction de THALES ELECTRON DEVICES, en comité central d’entreprise le 27 juin dernier.

Alors qu’une rencontre avec le président de THALES ELECTRON DEVICES est prévue, sur place le 5 juillet prochain, la CFE-CGC alerte d’ores et déjà sur les dégâts qu’induirait une telle décision. 

En effet, cette activité, pôle d’excellence de détection d’imagerie est unique en Europe. 

Elle collabore avec les organismes de recherche tels le LETI ou Minalogic, les universités, d’autres industriels comme STMicroelectronics et un tissu important de sous-traitants. 800 salariés sont susceptibles d’être touchés par cette annonce et près de 2.000 emplois industriels et dans les services. 

Ce désengagement de THALES risque de faire exploser TRIXELL (détenu à 51% par THALES, 49% par PHILIPS et SIEMENS) et mettre en péril toute l’activité d’un site très rentable dont le chiffre d’affaire avoisine les 300 millions d’euros.

L’inquiétude des salariés est grande. Au sein de l’intersyndicale, la CFE-CGC, majoritaire sur le site, refuse la vente au nom de la pérennité du site et de la préservation de l’emploi des salariés.

Elle compte bien exposer sa position et ses arguments à monsieur BARUCHEL ce jeudi. La rencontre sera déterminante pour la suite.

2 commentaires:

  1. Après la cession impromptue de TIS en Espagne et en Autriche, après le projet de cession de l'activité BUS de TS à GFI,
    après les réorganisations en série vers TGS de métiers, les unes après les autres,
    après les annonces confirmées de délocalisation d'activités de TAV et de TR6 (Ymare) vers Singapour,
    le projet de cession de l'activité imagerie radiologique vers un acheteur ... non encore trouvé !

    Où et quand s’arrêtera cette course frénétique à tout casser dans un Groupe, qui casse l'emploi en France et en Europe ? Quand l'actionnaire principal - l'Etat - prendra-t-il ses responsabilités ?

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  2. L'activité Intensificateurs d'Images Radiologiques IIR a gagné beaucoup d'argent depuis des lustres 60 ans.
    C'est cette rentabilité qui a permis :
    de maintenir la position de leader mondial (où presque tous les concurrents, y compris actionnaires d'aujourd'hui, ont jeté l'éponge) et de préparer l'arrivée des panneaux plats radiologiques d'aujourd'hui (es premières études remontent au années 1980 = soit 30 ans).
    Une activité de composants aussi sophistiqués ne s?accommode pas d'une volonté stratégique trop courte (même à 5 ou 10 ans) : c'est ce à quoi conduit le raisonnement "coeur de métier".
    Cette activité de composants aussi sophistiqués a permis à l'ex "tubes électroniques" de se maintenir en n'étant pas uniquement dépendante des mauvaises passes des marchés militaires et des échecs ou obsolescence sur d'autres composants militaires.
    Vendre cette activité est donc un pari risqué pour THALES : ce risque doit s'évaluer par le prix de vente envisagé et à l'identité du ou des acheteurs possibles.
    Quel sera la position des deux autres actionnaires sur ces deux points ? trop peu cher ils seraient tenter d'acheter mais qu'elle sera la réaction des autres clients internationnaux ? trop cher seront-ils tentés de faire une plus-value ?
    Une façon de se faire une idée du prix "normal" pour cette activité serait un multiple (x15) de l'EBITDA = 1000 M€ (?).
    Le type d'actionnaire qui plaira le mieux aux actionnaires de THALES sera un investisseur professionnel (qui saura faire une meilleure plus-value dans 2 à 3 ans en payant moins cher mais vite) ou un conglomérat asiatique cherchant une diversification sure et offrant un accès à son marché mais la négociation sera très longue.
    POURQUOI NE TENTERIEZ-VOUS PAS UN RES ou un LMBO ?

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