L'Inter-centres CFE-CGC de Thales (deuxième organisation syndicale du groupe, 35.000 salariés en France, 65.000 dans le monde), constate aujourd'hui qu'un nouveau palier vient d'être franchi par le projet du président de Thales, de mettre en place une nouvelle réorganisation au sommet du Groupe. En effet, cette restructuration devrait rattacher tous les DG des sociétés, ainsi que le DRH groupe, à son numéro 2, et devrait être annoncée au Comex le 24 juillet. Le DRH du Groupe, Loïc Mahé, choisi il y a deux ans, vient d’être remercié alors qu’il tentait de maintenir le dialogue social.
Ce projet dévoilé, dénoncé une nouvelle fois par l'Inter-centres CFE-CGC, vient de replonger l'ensemble de Thales, des ouvriers, administratifs, techniciens, ingénieurs et cadres jusqu'aux directeurs généraux, dans un climat de stress, de terreur, et de refus désormais affiché à cette gouvernance dictatoriale et solitaire.
La CFE-CGC condamne ce projet qui marque, cette fois, l’arrêt brutal du dialogue social, tradition de toujours du Groupe constitué de 80 % de cadres. Une telle mise au pas a déjà été réalisée par Luc Vigneron chez Nexter, avec les effets que l'on sait sur l'emploi, au seul bénéfice de résultats uniquement financiers.
La vraie richesse du groupe ce sont les hommes et les femmes qui le composent
La CFE-CGC s'interroge sur le calendrier de cette annonce, simultanée avec celle notamment de PSA, et juste postérieure au changement de gouvernement : une telle coïncidence laisse des doutes chez les salariés. Cela est-il compatible avec les projets du nouveau gouvernement sur l’avenir de Thales ?
L'Inter-centres CFE-CGC demande rendez-vous avec les ministères de la Défense et du Redressement productif pour exposer les conséquences sociales - emploi et risques psychosociaux , économiques, mais également sur l'indépendance nationale de cette gouvernance. Il en appelle à l'État pour prendre ses responsabilités de premier actionnaire de Thales, en redonnant à l'ensemble du personnel et à son management les moyens de redevenir fiers de leur Groupe, en leur redonnant une gouvernance à même de leur faire partager une vision industrielle et stratégique de Thales. Il y a urgence.
Des rumeurs d'écoute des communications téléphoniques de certains !
RépondreSupprimerParanoïa ou prudence ?
Des rumeurs, c'est sûr, d'autant qu'en haut lieu, on recherche certainement le ou les auteurs des fuites récentes... Mais, n'y aurait-il pas des précautions juridiques à de telles surveillances, si il y en avait réellement ?
SupprimerEn attendant, nous ne saurions vous recommander que la plus grande prudence.
Vous parlez de Fournié comme dauphin ?
RépondreSupprimerAprès la nexterisation avec Vigneron, voici l'alcatelisation avec Fournié ! Moins d'emplois avec le premier, moins d'usines avec le second : rappelez vous d'ALcatel, groupe industriel sans usine !
A quand Thales sans Direction ?
A la CFE-CGC, l'autogestion n'est pas notre objectif de gouvernance.
SupprimerPour nous, peu importe le nom du PdG,Vigneron, Fournié ou qui que ce soit d'autre, ce qui compte, c'est la méthode de gouvernance, la ligne stratégique suivie, l'adhésion qu'il saura obtenir des salariés et du management. C'est pourquoi nous en appelons à l'Etat pour lui définir clairement ses objectifs.