Un peu plus d'un an après avoir entamé les premières négociations, GFI Informatique a signé hier après-midi l'acquisition de la branche services informatiques de Thales, baptisée « business solutions ». La transaction, dont le montant n'a pas été divulgué, devrait être finalisée d'ici à fin septembre, après l'aval des autorités de la concurrence. Initialement prévu à l'automne 2011, le projet a rencontré l'opposition des syndicats de Thales, inquiets du sort réservé aux salariés. Depuis le début des négociations, les dirigeants de GFI ont cependant garanti que le rachat n'entraînerait aucun licenciement. « Ce projet s'installe dans la pérennité, rappelle Vincent Rouaix, le PDG de GFI. Nous tenons à développer les activités de service de Thales. Pour cela, nous avons besoin de savoir-faire. » Thales avait décidé de se séparer de cette entité dans le cadre d'un recentrage sur son coeur de métier. Malgré ces engagements, les salariés craignent surtout de perdre les avantages de la convention collective de la métallurgie, qui s'applique à l'ensemble du personnel de Thales. Celle-ci est plus favorable que celle des sociétés informatiques. Des mesures d'accompagnement ont été mises en place au sein du groupe de défense pour assurer une transition plus douce. Après l'acquisition, les négociations devraient se poursuivre entre les représentants du personnel et la direction.
Les activités de l'ex-SSII de Thales sont complémentaires de celles de GFI. Son chiffre d'affaires devrait s'élever à environ 70 millions d'euros cette année. La moitié des revenus provient directement des contrats en cours avec le groupe de défense. La SSII devrait terminer l'année à l'équilibre. Les effectifs ont diminué par rapport à l'an dernier, pour passer de 617 salariés à un peu plus de 500 seulement, basés à Paris et à Toulouse. « Les départs, liés au turnover classique dans l'informatique, n'ont pas été remplacés, compte tenu de la procédure d'acquisition en cours », explique Vincent Rouaix.
Une question de taille
Avec ce rachat, GFI compte améliorer sa présence auprès des grands clients, comme EADS et BNP Paribas pour lesquels Thales travaille aussi. « Pour assurer une activité satisfaisante dans le contexte actuel, il est essentiel de figurer parmi les premiers fournisseurs de services chez les grands groupes », considère le PDG de la SSII. Cette stratégie a permis à GFI de continuer à croître au premier semestre. Le chiffre d'affaires a progressé de 2,4 % (à périmètre constant), à 320,9 millions d'euros. La marge opérationnelle accuse une légère baisse, à 5 % (contre 5,1 % un an plus tôt). Malgré une visibilité limitée, le groupe vise à nouveau la croissance du chiffre d'affaires au second semestre et une amélioration de la profitabilité. La taille du groupe sera un avantage, veut croire Vincent Rouaix.
N'importe quoi, cet article.
RépondreSupprimerIl ne s'agit pas de la branche de services informatiques de Thales, mais d'une partie de celle-ci.
Je lis :
"Les activités de l'ex-SSII de Thales sont complémentaires de celles de GFI. Son chiffre d'affaires devrait s'élever à environ 70 millions d'euros cette année. La moitié des revenus provient directement des contrats en cours avec le groupe de défense. La SSII devrait terminer l'année à l'équilibre."
Quelle SSII ? Le "journaliste" sait-il que l'entité en passe d'être vendue n'est pas une SSII ? Qu'elle n'est pas une société ? Et pourquoi "ex" ? Le "journaliste" sait-il que l'entité en passe d'être vendue fait partie du groupe Thales ?
Nous n'avons fait que rapporter l'article des Echos, sans prendre partie, et sans commentaires. Et pourtant, nous avions nous-mêmes relevés plein de remarques. Dont celle-ci que vous n'avez pas signalé : nous ne pensons pas que la perte de la convention collective de la métallurgie soit le principal motif du refus de cette cession !
RépondreSupprimerLe mieux serait d'alerter les Echos des erreurs flagrantes de cet article...
"Le mieux serait d'alerter les Echos des erreurs flagrantes de cet article..."
SupprimerCe que j'avais fait.
Merci pour le relais.
Ci-dessous le courriel que je viens d'envoyer à la rédaction des Echos suite à cet article :
RépondreSupprimerA l'attention de M. Romain Gueugneau
Monsieur,
Votre article publié ce matin contient un certain nombre d'erreurs et a généré de très nombreuses réactions ce matin, notamment de la part de salariés de l'entité Business Solution de la société Thales Services, salariés concernés par cette cession, et déjà très perturbés dans leur santé par ce projet.
Je vous joins ci-après la réaction la plus violente que nous avons reçue :
"N'importe quoi, cet article.
Il ne s'agit pas de la branche de services informatiques de Thales, mais d'une partie de celle-ci.
Je lis :
"Les activités de l'ex-SSII de Thales sont complémentaires de celles de GFI. Son chiffre d'affaires devrait s'élever à environ 70 millions d'euros cette année. La moitié des revenus provient directement des contrats en cours avec le groupe de défense. La SSII devrait terminer l'année à l'équilibre."
Quelle SSII ? Le "journaliste" sait-il que l'entité en passe d'être vendue n'est pas une SSII ? Qu'elle n'est pas une société ? Et pourquoi "ex" ? Le "journaliste" sait-il que l'entité en passe d'être vendue fait partie du groupe Thales ?"
Je note également que vos informations sont très certainement issues de seules déclarations du Président de GFI, et que vous auriez dû en vérifier la véracité avant que de les publier, comme cela me semblait généralement d'usage sans votre quotidien.
Quelques précisions complémentaires :
- l'opposition très violente marquée contre ce projet est à l'origine liée au net refus de cette cession de la part des salariés concernés, que les organisations syndicales et les institutions représentatives du personnel ont accompagné jusqu'au bout
- la principale cause de refus n'est pas la simple perte des avantages de la convention collective de la métallurgie, mais le transfert d'un groupe industriel vers une SSII, et pas n'importe quelle SSII
- le turnover dans Thales Services que vous signalez est uniquement lié à ce projet, car il est d'habitude très inférieur à celui constaté dans les SSII ; ces départs sont pour nous une preuve parmi d'autres de l'attachement des salariés à Thales Services et surtout au groupe Thales
- les autres engagements de Vincent Rouaix que vous rapportez en les prenant à votre compte laissent à entendre que vous êtes vous-même convaincus qu'il n'y aura aucun licenciement, que les négociations annoncées vont permettre de définir des mesures d'accompagnement pour une "transition en douceur" : oui, sans doute, il n'y aura aucun licenciement "collectif" au début, mais à GFI comme dans de très nombreuses SSII, on sait provoquer des démissions en usant et abusant des inter-contrats, des mobilités successives ; quant aux négociations, oui, elles vont s'ouvrir, mais il ne s'agit là que d'une obligation de moyens, en aucun cas d'obligation de résultats !
J'espère que votre article n'en rajoutera pas aux problèmes de santé, notamment en terme de risques psychosociaux importants déjà constatés dans cette population concernée.
Je me tiens à votre disposition pour tout renseignement complémentaire qui vous permettra de corriger votre article, comme pour tout autre renseignement concernant Thales Services ou Thales dans son ensemble.
Cordialement,
--
Gilbert BROKMANN
Comme signalé, il est bien évident que la phrase correcte est :
Supprimer"- l'opposition très violente marquée contre ce projet est à l'origine liée au net refus de cette cession de la part des salariés concernés, que les organisations syndicales et les institutions représentatives du personnel ont accompagné et accompagneront jusqu'au bout"
Correctif adressé aux journalistes.
A voir les nombreux commentaires très censés à cet article des Echos publiés à l'adresse
RépondreSupprimerhttp://commentaires.lesechos.fr/commentaires.php?id=0202195757327
Comme il est dit, halte au publi-reportage de GFI ; Vincent Rouaix devrait plutôt se poser des questions suite à l'article paru dans Investir à l'adresse
http://www.investir.fr/infos-conseils-boursiers/infos-conseils-valeurs/infos/un-redressement-operationnel-qui-se-fait-attendre-447358.php