mercredi 1 août 2012

GFI INFORMATIQUE : Un redressement opérationnel qui se fait attendre

Comme indiqué dans un précédent commentaire, Vincent Rouaix, PDG de GFI, et toute la Direction de Thales Services qui s'est prêtée aux injonctions de Luc Vigneron, devraient lire et relire cette analyse sur les résultats et la stratégie de GFI, pas si fameuse et très loin de ce que notre management a tenté de nous vendre !

Vous trouverez ci-dessous l'article d'Investir, publié le 1er août sous la plume d'Enora Castagné :

Malgré une légère progression du chiffre d’affaires ce semestre, la rentabilité du groupe faiblit. Il considère le secteur public français comme une des pistes principales de développement de son activité. Reste à prouver ce potentiel.

Au premier semestre, GFI Informatique a enregistré une croissance en ligne avec ses prévisions, de 3,8% (2,4% en données organiques) à 320,9 millions d’euros. La marge opérationnelle de la SSII ressort à 5% (contre 5,1% au premier semestre 2011), soit un résultat de 15,9 millions d’euros. Le carnet de commandes s’élève à 249,5 millions (213,1 millions l’an dernier).
L’équipe dirigeante décrit ce semestre comme « bon », au regard d’un contexte économique plus tendu cette année. «On considère que notre positionnement est résistant, par rapport à nos comparables», a déclaré Vincent Rouaix, président-directeur général du groupe, lors de la réunion de présentation des résultats ce matin.
La progression de l’activité est décrite comme «soutenue» en France (+4,5% sur la période, dont 3% en organique), qui représente 81% du chiffre d’affaires, et «résistante» à l’international. En effet, tous les marchés étrangers ont connu une progression (notamment le marché du Belux où l’activité a progressé de 11,7%, dont 7,3% en organique), à l’exception du Portugal (-14,9%) où le contexte difficile a conduit à des redressements opérationnels.
Les dirigeants ont insisté sur la résistance du positionnement de GFI International sur un marché difficile, qui reste une des seules SSII du top 10 à s’inscrire en croissance organique. Ils ont invoqué comme facteurs-clés «la mixité de l’offre et la ventilation sectorielle». Les belles opérations réalisées ce semestre avec Conforama, Airbus, BNP Paribas ou encore Orange ont été soulignées.
La structure financière ressort renforcée, avec un besoin en fonds de roulement ramené à -15,9 millions d’euros (contre -22,2 millions d’euros au premier semestre 2011), ce que Vincent Rouaix voit comme une preuve de «capacité à maîtriser les projets». L’endettement net revient quant à lui de 84,9 millions à 63,7 millions d’euros.
La cession de l’activité de GFI au Canada en début d’année vient encore consolider cette situation financière, avec un produit de cession de 47 millions d’euros. Le résultat net part du groupe ne s’établit néanmoins qu’à 4,9 millions d’euros, contre 8,4 millions lors de l’exercice précédent.
La marge opérationnelle a été affectée par de nombreux éléments, parmi lesquels un effet calendaire défavorable, les coûts de démarrage importants de certains projets ou une augmentation des coûts de R&D. Notons que la baisse du taux d’activité et la profitabilité réduite sur les marchés étrangers sont des causes d’effritement de la rentabilité communes à l’ensemble du secteur des SSII.
Côté perspectives, la direction reste réticente à annoncer des objectifs chiffrés pour l’exercice 2012. Elle invoque une extrême prudence «vis-à-vis des tensions continues sur les prix et des probables retards de décision».
Quant à son positionnement stratégique, GFI se définit comme «un acteur local peu industrialisé», définition qui convient bien à son niveau de marge opérationnelle (inférieure à 7%). L’industrialisation de proximité et l’innovation sont décrites comme les deux principales composantes de cette dynamique. «On ne considère pas que la globo-industrialisation, observable chez les autres acteurs du marché, est un facteur de performance.» Les exercices passés, difficiles pour GFI, lui donnent raison : ce recentrage était nécessaire.
GFI insiste sur son dynamisme auprès du secteur public, avec des contrats en cours avec les ministères de la Santé et de la Justice, au niveau de collectivités locales.
Les acquisitions d’Adix et de Géosphère, fin juin, entrent dans cette optique. Ils viennent renforcer l’expertise de GFI en termes de gestion de l’urbanisme et de gestion financière à l’usage des collectivités.
Les activités de gestion de Thales Business Services constituent la dernière acquisition en date, laquelle a été signée lundi 30 juillet. Malgré la grogne syndicale, le parachèvement de la fusion des équipes devrait intervenir fin septembre. En plus d’apporter 70 millions de chiffre d’affaires annuels et plus de 500 collaborateurs, «Thales BUS» doit permettre de renforcer la présence de GFI auprès de grands groupes industriels et bancaires, d’atteindre une taille critique permettant une mutualisation des opérations en Ile-de-France (où ses concurrents sont en difficulté), et de renforcer les expertises sectorielles notamment autour de l’application Oracle. 
La vente d’activités pour se focaliser sur le marché français tout en privilégiant la proximité semble une stratégie pertinente... Mais qui n’est pas nouvelle, et dont les résultats se font attendre. Les perspectives restent floues et les éléments fournis par le groupe sont insuffisants pour que nous puissions nous positionner. Nous restons à l’écart.

1 commentaire:

  1. Lu sur le site Silicon.fr :
    "Des résultats semestriels mitigés

    Au premier semestre 2012, GFI Informatique a généré un chiffre d’affaires de 320,9 millions d’euros, en croissance organique de 2,4 % par rapport à la même période l’an dernier. En revanche, à 10,8 millions d’euros, le résultat opérationnel de la SSII a perdu 5,4 % sur un an. Quant à son résultat net, il a chuté de 41,5 %, à 4,9 millions d’euros."

    RépondreSupprimer