Une organisation syndicale pèse d’autant plus dans les négociations qu’elle représente un grand nombre de salariés et qu’elle est capable de les mobiliser. Le faible taux de syndicalisation en France n’est pas une fatalité. À la CFE-CGC nous voulons réconcilier le syndicalisme réformiste et constructif avec le plus grand nombre. Le progrès social a toujours été induit par les revendications formulées par les organisations syndicales pour améliorer la vie et les conditions de travail des salariés.
1. Les syndicats, c’est ringard
(Variante : les syndicats ne sont pas adaptés aux problèmes de notre époque) Eh bien, la meilleure façon de les faire changer si c’est ce que vous pensez, c’est d’y adhérer en masse : vous aurez ainsi le poids nécessaire pour modifier ce que vous trouvez ringard. Et croyez-le ou non, à la CFE-CGC nous sommes preneurs.
2. C’est trop cher
La cotisation à un syndicat, c’est un peu comme l’assurance auto : ça coûte cher jusqu’au jour où on a un accident. Et dans sa vie professionnelle, qui peut jurer qu’il n’aura jamais d’accident ? Et puis, la cotisation, elle coûte bien moins cher que l’assurance auto et elle est déductible des impôts à 66 %. Demandez donc les tarifs à un délégué CFE-CGC : il vous les communiquera sans problème.
3. Je préfère traiter directement avec ma hiérarchie
Tant mieux, mais il peut aussi se produire que la hiérarchie en question refuse de vous écouter. Dans ces cas-là, rappelez-vous que « l’union fait la force », ce n’est pas qu’une devise sur les Armoiries de la Belgique…
4. Les syndicats sont politisés
Nous ne répondrons que pour la CFE-CGC : nos statuts nous imposent l’absence de tout lien politique. Nos militants viennent d’ailleurs d’horizons très différents, et nous ne rejetons que les idées ou comportements extrêmes, de droite ou de gauche. Et malgré tout ce que vous pouvez penser, la couleur d’un gouvernement ne nous a jamais retenus pour lui dire en face ses quatre vérités quand nous estimons sa politique néfaste pour le salarié.
5. Je n’ai pas le temps
C’est sûr, on n’a jamais le temps. Sauf que, quand on a un problème, on est bien content de trouver un syndicaliste qui a le temps de vous aider. Vous êtes-vous demandé comment il fait pour le trouver, ce temps qu’il vous consacre ?
6. Cela va nuire à ma carrière
La seule chose qui puisse nuire à la carrière, c’est le manque de compétence ou la faute professionnelle. Si vous vivez honnêtement votre rôle de syndicaliste, comme c’est la règle à la CFE-CGC, personne ne vous en fera grief, au contraire.
7. Défiler dans la rue en hurlant des slogans, ça ne me dit rien
A nous non plus. Mais vous seriez surpris de savoir à combien d’activités autres un syndicat emploie ses troupes : juge prud’homal, Conseiller du Salarié, administrateur salarié, membre de la commission départementale de prévention routière, de la commission des titres, de commission nationale de la formation au sein de l’Éducation Nationale… Voilà quelques rôles où les syndicats sont mis à contribution. (C’est aussi pour financer ce genre d’activités que la cotisation paraît chère)
8. Les syndicats traditionnels sont trop mous
C’est facile de casser du Mac Do, de faucher du transgénique, de conspuer patrons et ministres (« tous pourris »). A la CFE-CGC, nous préférons construire. Parce qu’une fois qu’on s’est bien défoulé à tout casser, ce n’est pas sûr du tout qu’on soit en meilleure situation ensuite !
9. Je ne veux pas m’engager
Quelle tentation de se dire qu’on est au-dessus de la mêlée ! Mais c’est trop tard : dès que vous avez signé un contrat de travail, vous vous êtes engagé. Après, vous avez le choix entre subir sans broncher ou vous associer avec ceux qui ont les mêmes problèmes que vous et qui se sont donnés les moyens de réagir dans les situations difficiles.
10. Ce sont les leaders qui décident et la base doit exécuter
A la CFE-CGC, nous ne sommes pas un syndicat où des chefs balancent des mots d’ordre que la base doit appliquer sans discuter et sans réfléchir. Mais si vous préférez croire le contraire, vous êtes libres !