lundi 30 novembre 2009

Quand les salariés se défient de leur patron

Le quotidien économique Les Echos souligne la crise de confiance qui s’installe entre salariés et dirigeants.

Selon une étude réalisée par TNS Sofres, 58 % des salariés n’ont pas confiance dans les dirigeants de leur entreprise. Ils sont 61 % à penser que dans une entreprise, les intérêts des dirigeants et des salariés ne vont pas dans le même sens.

Autres résultats : 59% des salariés se jugent « perdants » dans leur relation au travail et 44% ont le sentiment que leur situation personnelle au travail s’est dégradée ces dernières années.

mercredi 25 novembre 2009

Compte-rendu du CE du 24 novembre

Pas d'annonce particulière lors de ce CE, en exergue :
  • c'était le dernier de Alain M. qui a fait valoir ses droits à la retraite,
  • le directeur de l'agence de Nantes, Gérard C., a été habillé pour l'hiver. On aimerait bien qu'il soit appelé à d'autres fonctions.

vendredi 20 novembre 2009

Les méthodes de gestion d'un supérieur hiérarchique peuvent caractériser le harcèlement moral


La jurisprudence sur le sujet continue à se construire ....

Selon un arrêt de la Cour de cassation, les agissements répétés d'un supérieur hiérarchique à l'encontre d'un salarié peuvent caractériser le harcèlement moral.

Les méthodes de gestion mises en œuvre par un supérieur hiérarchique peuvent caractériser le harcèlement moral. Pour la Cour de cassation, peuvent caractériser un harcèlement moral : « les méthodes de gestion mises en œuvre par un supérieur hiérarchique dès lors qu'elles se manifestent pour un salarié déterminé par des agissements répétés ayant pour objet ou pour effet d'entraîner une dégradation des conditions de travail susceptibles de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel ».

Mépris et absence de dialogue

En l’espèce, le supérieur hiérarchique avait mis à l’écart un salarié et affichait un mépris à son égard. De plus, il avait institué une absence de dialogue caractérisée par une communication par l'intermédiaire d'un tableau. Ces agissements répétés portaient atteinte aux droits et à la dignité du salarié et altéraient sa santé. Ils caractérisaient donc un harcèlement moral. Cass. soc., 10 nov. 2009, n° 07-45.321 P+B

On va bientôt être vendus

Luc Vigneron, arrivé aux manettes en mai, devait présenter une première analyse au conseil d'administration dans les deux mois et exposer son plan stratégique dans les six mois. C'était ce qui était prévu (lire l'interview de S Dassault) et notre PDG, depuis en silence radio, exposera sa vision stratégique au conseil d'administration le 10 décembre, puis le 11 au managers du Groupe.

Aujourd'hui, tout comme hier et vraisemblablement demain, vous entendrez les rumeurs les plus folles et les plus sérieuses : il va y avoir un plan social, BS va être vendu, on va être vendu en totalité, TSS va partir chez Safran et TRSS chez Alstom, .... Vous êtes de plus à venir nous voir, inquiets à propos de votre avenir.

Respirez : inspirez - expirez

Dedans, il y a peut-être du vrai et certainement beaucoup de fausses rumeurs. Mais un chose est certaine, notre PDG travaillant en solitaire, rien ne transpire. Avant le 10, tout n'est que rumeurs.
En attendant cela bouge et décapite ....

car il semblerait que notre PDG affectionne peu les actuels directeurs de Division ....

Lire l'article de La Tribune du 15/11

mardi 17 novembre 2009

Gagner plus sans travailler plus

Les chiffres suivants sont illustrés pour un salarié célibataire rémunéré au salaire minimal conventionnel (PMSS) pour 2009, soit 34404 € brut annuel.

Suite à la loi TEPA (Travail Emploi Pouvoir d'Achat) il semble plus avantageux pécuniairement parlant d'être au forfait heures par rapport au forfait jours. Les avantages du forfait heures par rapport au forfaits jours sont les suivants (pour un même salaire brut bien entendu) :
  1. 1.3% de salaire net en plus au forfait heures, soit environ 28€/mois (332€ pour l'année 2009) pour notre salarié au PMSS.
  2. 4.7% de net fiscal en moins à déclarer aux impôts au forfait heures, soit une économie d'impôt de 159 € pour notre salarié célibataire au PMSS.
  3. Notre salarié au PMSS et au forfait heures bénéficie d'une augmentation automatique dès le mois de décembre (payé le 2 janvier) suite à l'augmentation annuelle du PMSS. Le salarié au PMSS et au forfait jours ne sera augmenté qu'au mois de mars et rétroactivement jusqu'au mois de janvier seulement. Le salarié au PMSS et au forfait heures a donc gagné en décembre 2008, 65€ de plus que le salarié au PMSS et au forfait jours.
Par contre, le salarié au forfait jours bénéficie de 2 jours de RTT supplémentaires par rapport à son collègue au forfait heures.

Le choix entre les 2 forfaits pourrait donc se résumer ainsi pour notre salarié au PMSS : 2 jours de RTT ou 556€.

Pour passer du forfait jours au forfait heures :

le salarié qui souhaite changer de régime temps de travail en informe son RRH
  • le RRH, qui ne peut refuser, adresse l’avenant prévu à cet effet au salarié
  • le salarié renvoie directement à l’adresse indiquée sur l’avenant (soit la DRH de l’établissement à Vélizy) son choix, en deux exemplaires signés originaux.
  • l’avenant est signé par la DRH en qualité de DRH Etablissement. Elle communique un exemplaire au salarié et transmet le deuxième au gestionnaire de Paye.
La date butée de réponse pour les salariés est fixée au 24 décembre 2009

lundi 9 novembre 2009

Identité : la CFE-CGC défend la langue française


"Délibérément et de manière unanime, que cela soit à Madrid ou dans les réunions de travail les plus anodines en France, place à l'anglais ! Il y a dix ans la moitié des textes européens étaient en Français, ils sont quasi tous en anglais avec l'appui enthousiaste de la délégation française ! Même les accords sur le stress et la violence n'ont qu'une déclinaison anglaise !

Les entreprises excellent également à ce petit jeu au point que près de 25 % des cadres interrogés dans un sondage sur le stress réalisé pour la CFE-CGC se plaignent d'être contraints de travailler dans une langue qui n'est pas leur langue maternelle.

Le vrai respect de l'identité française n'est-il pas le respect de la langue et des valeurs plutôt que quelques mouvements de menton vis à vis de pauvres hères errants. Le vrai respect de l'identité française n'aurait-il pas été d'exiger que tous les brevets fussent traduits en français plutôt que de permettre leur diffusion de référence en anglais selon le protocole de Londres avec les risques de sécurité que l'on devine. La CFE-CGC réclame que chacun puisse travailler dans sa langue maternelle, au moins dans son pays et que le pluralisme linguistique soit la règle dans l'éducation."

lundi 2 novembre 2009

Un cadre sur deux a été augmenté en 2008, selon l'Apec

Augmentés, les cadres ? … Trop simple pour être vrai !

Les salaires des cadres augmenteraient ? Ah, bon ! Certainement pas globalement ! Il faut y regarder de plus près… Évidemment, annoncez indistinctement que les cadres, comme s’il s’agissait d’une catégorie homogène, sont augmentés, et vous ferez recette ! Haro sur ceux qui, avec d’autres, sont les premiers à faire avancer le pays !

Qui songera que la crise se traduit par un surcroît de mobilité qu’il faut quand même bien compenser, au moins partiellement ? Qui rappellera que la pression fiscale en forte augmentation, touche d’abord les cadres qui, eux, payent intégralement l’impôt ? Qui ira regarder si la perte de pouvoir d’achat du revenu disponible dûment enregistrée par l’enquête CFE-CGC continue ses ravages ? Qui rappellera que ni le salaire médian ni le salaire moyen des cadres n’ont bougé ? Qui se souviendra qu’il faut combattre les excès des salaires individualisés, source de pression de toutes sortes ?

La CFE-CGC ne partage pas les réactions enregistrées à la parution des chiffres de l’APEC. Elle préfèrerait que l’on rappelle que trop de salariés sont classés en catégorie cadre juste pour pouvoir être mieux exploités et payés « au mérite », c'est-à-dire en dessous du plafond de la Sécurité sociale, en dessous du salaire charnière de l’AGIRC… S’ils sont classés cadre, c’est aussi pour pouvoir dispenser l’entreprise du paiement des heures supplémentaires. Quant à se souvenir de ce qui se passe lors d’un accident du travail, à savoir que l’indemnité ne couvre qu’une partie du salaire cadre, et qu’en plus certains voudraient la fiscaliser…

Lorsqu’un pays s’acharne ainsi à l’encontre de l’une de ses catégories les plus essentielles à son fonctionnement, il ne faut pas s’étonner qu’il aille bien mal !