mercredi 19 septembre 2012

Les Thales occupent le bureau de la DRH à Toulouse

Paru dans la Dépêche du 19/09/2012 sous la signature de Pau. C :
Pendant deux heures hier, une soixantaine d'employés de la branche Thales service ont occupé le bureau de leur directrice des ressources humaines Laurence Molvot. Sans parler de séquestration car «nous ne l'avons pas empêchée dans ses mouvements», les salariés se sont sentis obligés pour interpeller la direction de leur branche située à Vélizy-Villacoublay, en région parisienne.
«Ce matin, nous avons appris par mail que les 130 salariés concernés par le rachat d'une partie de l'activité par GFI (voir encadré) allaient recevoir leur lettre de transfert», explique Philippe Chrétien, délégué CFDT pour l'intersyndicale CGT, CFE-CGC et CFDT. «Nous nous sommes réunis ce matin et avons décidé de faire une action», explique le délégué. De 14 heures à 16 heures, quatre syndiqués on fait le pied de grue dans le bureau de la DRH tandis qu'une soixantaine de leurs collègues attendaient dans le couloir, sans qu'il soit nécessaire d'appeler les forces de l'ordre. À 15 h 30, les salariés «trouvent une porte de sortie honorable» : un rendez-vous avec la direction de Vélizy lundi prochain ainsi qu'un délai pour l'envoi des lettres de transfert. «Il est important de les retarder au maximum car reçues individuellement, on ne sait pas ce qu'elles peuvent provoquer. beaucoup de salariés sont fragiles en ce moment. Et puis aussi parce qu'il nous reste des recours à jouer», confie Philippe Chrétien.
Pour sa part, la direction de Thalès group reste ferme. «Le processus d'information et de consultation des instances sociales est arrivé à son terme le 26 juillet 2012 et aura duré près de 9 mois. L'acte de cession a été signé le 30 juillet et l'opération de cession a été approuvée par les autorités de la concurrence le 10 septembre dernier» avant de préciser «cette cession n'aura aucun impact sur l'emploi : 100 % des emplois et des contrats de travail se poursuivront au sein du groupe GFI. Les affectations actuelles ne seront pas remises en cause, les salariés continuant à exercer leur activité sur le même bassin géographique d'emploi.»
Peur d'être licenciés à moindre coût
À l'origine du malaise, la vente par la direction de Thalès d'une partie des activités de services informatiques de la division «Business Solutions» (130 salariés sur le site de Toulouse ; 530 en France) à l'entreprise sous traitante GFI. Une cession conclue le 30 juillet dernier.
Les salariés craignent d'être vendus à une société qui se chargera ensuite de les licencier à moindre coût. Depuis plusieurs mois, les salariés multiplient les actions, les manifestations et les blocages.

1 commentaire:

  1. "l'entreprise sous traitante GFI"

    C'est une erreur de la Dépêche. GFI ne fait même pas partie des sous-traitants référencés par Thales.

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