lundi 31 août 2009

Open space et pandémie grippale

Au début, mode en provenance des pays anglo-saxons, l'open space, ou bureau paysagé, s'est retrouvé dans nos entreprises françaises propulsé au firmament des stratégies d'aménagement des locaux, au seul motif d'économie financière.

Thales Services, de ce point de vue, n'est pas le plus mauvais élève, en entassant ses salariés bien au-delà de ce qu'avaient imaginé les précurseurs américains ! Et même, dans le Groupe, l'exemple d'Euclide fait école et donne des idées à d'autres : il n'y a qu'à voir comment la Direction de TOSA s'est lancée dans la même voie depuis son déménagement de Guyancourt vers Elancourt !

Et pourtant, toutes les analyses convergent pour dénoncer ces excès et en signaler les conséquences négatives sur la santé et sur la productivité, et pour en rappeler les limites raisonnables, …

Même l'AFNOR a rédigé dès 1998 une norme (X 35-102) précisant un certain nombre de critères (voir en bas de l'article).

La perspective d’une pandémie grippale est présentée aujourd’hui comme un risque certain.
Face à une pandémie grippale, Les employeurs doivent prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des salariés (Article L. 4121-1 du Code du travail).

Ces mesures comprennent :
  • des actions de prévention des risques professionnels ;
  • des actions d’information et de formation ;
  • la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés.
En outre, les employeurs doivent veiller à l’adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l’amélioration des situations existantes.

Alors, on peut se demander si, en cas de pandémie grippale, travailler en open space n'est pas tout simplement dangereux !
Les salariés qui sont en open space pourront-ils invoquer leur droit de retrait ?
Oui. Les salariés peuvent se retirer de toute situation de travail dont ils ont un motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour leur vie ou leur santé ainsi que de toute défectuosité qu’ils constatent dans les systèmes de protection.


Extrait de la norme (X 35-102) qui n'est, hélas, qu'une recommandation :
La surface minimale recommandée est de 10 m2 par personne, que le bureau soit individuel ou collectif.
Si, d'après l'analyse du travail, il est nécessaire d'ajouter du mobilier, des équipements ou d'autres dispositifs, cette surface doit être augmentée en conséquence.
Si l'activité principale des occupants d'un bureau collectif est fondée sur des communications verbales, il est nécessaire de prévoir au moins 15 m2 par personne pour limiter les interférences entre locuteurs, sauf s'il s'agit de communications entre les occupants eux-mêmes

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