Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, annonce les mesures
issues du rapport Gallois que le gouvernement compte mettre en œuvre dans un
premier temps.
Pour la CFE-CGC, si nous comprenons la volonté de décorréler
la mesure de compétitivité-coût du financement de la protection sociale, nous
sommes réservés sur l’impact du crédit d’impôt de 20 milliards d’euros. Dans le
contexte actuel, combien de chefs d’entreprise vont se lancer dans des
investissements et l’embauche de salariés dans l’attente d’un impôt sur les
sociétés minoré en… 2014 ?
La CFE-CGC souligne l’importance donnée, dans les
propositions de Louis Gallois, au mode coopératif et au dialogue social. Il
convient, très rapidement, d’identifier les trajectoires qui vont permettre à
la France de redresser son industrie, de donner de la lisibilité aux stratégies
à mettre en œuvre tout en redorant le blason de l’industrie. Il faut
impérativement redonner envie aux jeunes générations et à leurs parents de
travailler dans l’industrie !
L’énergie – électricité en particulier – est le seul facteur
de compétitivité-coût en faveur de notre industrie. Il convient donc de prendre
toutes les mesures pour le conserver, en préservant, dans le futur, l’avantage
de notre filière industrielle nucléaire (générations 3 et 4).
Le rejet du potentiel constitué par l’éventuelle
exploitation des gaz de schiste est handicapant. À l’heure où on nous promet
une hausse de 50 % du prix de l’électricité d’ici 2020, il est impératif de
démontrer que les entreprises ne seront pas pénalisées comme les ménages dans
leur pouvoir d’achat.
Les premières mesures en appellent d’autres, très vite. Nous
ne pouvons attendre 2016 pour l’élaboration d’une vraie fiscalité écologique.
Quant aux partenaires sociaux, il leur appartient d’avancer
et de conclure efficacement dans la négociation sur la sécurisation de
l’emploi.